Ur pennad stur evit breizh sukr

Evit blog Breizh Sukr…D’ar 14 vet a viz gwengolo 2016

Mall eo kemm get ar system produadurour :
A c’houdé ar bléadou tri ugent eman bet divizet evit ar beisanted hag dreist holl en o lec’h peseurt labour-douar a ranken gober ‘barzh o zachennou.
Divizet eo bet get ar Stat bro C’hall ha heuliet a-dost get ar melestradurezh labour douar penaos ez oa red d’ar beisanted produan evit ezporzhan.
Daet eo devout neuze, ar pennreolenn Brasaat evit bevan an hini pennan…. Hep arsav, bepred brasaat evit dreistvevan d’an achimant !!
Daet eo devout   ledanan ha brasaat ment an tiez feurm ar c’hentan pal, rekis adreist pep tra evit donet da benn …
Enkadenn ar gounidegezh-douar ar prantad a-vreman a zo un disoc’h hag a gas reuz ha distrujerezh é-kenver an dud, an en-dro, buhez war ar maezou…

-Tu mat ha splet ar gounidigezh bio :
An taol man, emant ar beisanted hag a ziviz peseurt micher, peseurt statud, peseurt paliou e vennant kaout !!
Setu aze, d’am sonj,  ar fed pouezusan da venegan : Ne c’hallant ket ar beisanted bout kaset dre penn o fri evit gober dre griv er perzh ne gredant ket !! Get o livé deskadurezh, gellout a rant ivez sonjal dre o unan ar talvoudigezh e faot dezho roan d’o gouiet-gober…
Evit an beisanted hag a glask bout emrenn barzh o micher eman al labour douar bio  deraou ar frankiz. Adgounit ar frankiz setu ar pal pennan, ar pennabeg.

-Penngarten ar gounidigezh c’hlas :
Ur ger : al liesseurted. Liesseurted ar stuzou, an eostou, ar spesadou,…. liesseurted ar gwerzhlec’hiou…. rak sav a zo ha sav kalz brasoc’h  a vo war ar boued bio. kresk ar produiou bio a dizh 15 % bep ploaz !!

-Splet bras krouin un hentad Sukr bio é Breizh :
Marc’had é tonnaj ar sukr bio é bro c’hall a dizh 45 000 tonenn.Hag hini ar sukr bio é Europa 150 000 tonenn. Enbroet a vez sukr ha galz a vroiou : Paraguay, Brésil, India, Asia…ha kalz ré rall…
Kresk bloaz a dizh 15 beteg 20 % ! Bout  a zo ur menoz a-bouez kenan hag a renk bout troet é oberou fetis : un ekonomiezh poellek a rank hep tamm douetans erbet, grons, gwarantan pouvéadur an ezhommou boued diazez ha bout LEC’HEL. Dreist peb tra é kenver an ezhommou boued.
Diwar ar mell dru ha duard eztaolet  eus ar prosess : an triakl e vez dastumet un danvez dispar, e vez graet anezhi goell evit obériantizou ar baraerezh.
Treuzfeurmerezh ar betravez sukr  a zo penn kentan é-leizh a hentadou é kenver ar bouederezh, ar gimiezh rakbevoniel, dibab molekulennou….

-Hadet eo bet betravez sukr é Breizh é 2016.
Hadet,eo bet 7 hectarad betravez sukr é meur a gornad evit diorrenn an teknikou c’hwennerezh peogwir emant ar fall louzaou ar diaesmant brasan pa ne vennant ket implij louzaou kimik. Jaojabl kenan an disorc’hou hag ar parkadou a ziskouez bout brav. Ar pal rall é kenver an aséou kaset da benn a zo da ziskouezan splet teknikou modern tre ha da skouer : bleinian ur c’hwennerez dre zaou sentimetrad tostedigezh doc’h ar steudad hadet !!
Pe dre GPS !! Kredin a ran, ma gaso al labour douar termenet el hini an tachad bio, war dachenn an armerzh padus, an ekologiezh da zizoloan kalz a nevezadennou.

– Deraou  an arnodennou evit gwaskan betravez ha produin suk a-dal miz Héré é Pondi !
Kroget e vo da dennan chug hag ar betravez hervez un teknologiezh dibar, da laret eo dre skignan tredan war boueden ar betravez é pad un herrad kant gwec’h berroc’h evit un eilen !!  Pal en teknik se a raio tu d’espern an hanter hag hollad energiezh implijet barzh ar pikol staliou sukrerezh kavet barzh    plaenennou norzh bro c’hall.

-Diorren an armerzh a renk derc’hel kont hag ar sevenadur, an hengoun, istor ar poblou…
Mantrus eo gwelet da welet penaos peisanted Breizh a zo gwasket, dispriziet, troet da sklaved …krog a ra un emskiant nevez da gellidan barzh o fennou evit kemm urzh ar bed ha kuitaat an aozaduriou micherel a ev o goad.
Barzh tregont vle ar labour douar bio a daet da an Norm. Red e vo gounit ar gelloud da zivizout ha da levezonan  dazont Breizh.

 

Bernard Cano/0642049867

premières images des essais de culture

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parcelle d’essais de culture menée par Yves Caroff à Saint-Thégonnec (29) le 5 septembre 2016
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parcelle de Château Malo le 8 aôut 2016, plantée le 16 juillet par Valentin Breil
Hinglé_16_07_16
parcelle du Hinglé, menée par Sébastien Delaroche, le 16 juillet 2016
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parcelle de Retiers menée par Agrobio 35, le 13 juillet 2016
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parcelle d’essais de culture menée par Yves Caroff à Saint-Thégonnec (29) début juillet
20160629_160421
parcelle du Lycée agricole de Pontivy le 29 juin 2016, on y voit le pointillé de la houe rotative
20160629_160334
stade 6 feuilles le 29 juin 2016 sur la parcelle du Lycée agricole de Pontivy
20160629_162508
parcelle de Kérivy à Noyal-Pontivy conduite par Bruno Jéhanno
20160629_162441
stade 12 feuilles le 29 juin 2016 à Kérivy

les dates et les conditions d’implantation ont été très variables, ce qui donne aujourd’hui un développement des betteraves très différent d’une parcelle à l’autre

 

plant
la parcelle d’Antoine Lesné à St Méloir des Ondes (35) sera plantée vers le 14 juillet avec des plants de Thomas Plants à Ploubazlanec (22)

du sucre bio pour les abeilles !

Et oui, les abeilles mangent aussi du sucre ! C’est une apicultrice de l’Aveyron qui nous a sollicités pour savoir quand nous pourrons lui livrer du sucre bio de betterave, car les abeilles consomment environ une dizaine de kilo de sucre par ruche chaque année. Les besoins sont assurés par des préparations différentes en début d’automne et en sortie d’hiver : un sirop d’eau et de sucre fin septembre et un candi pour janvier. Le candi est obtenu par la cuisson à 118°C de sucre mélangé à de l’eau auxquels sont ajoutés du miel en fin de cuisson. Cette cuisson modifie la molécule qui ne peut alors être stockée par les abeilles et n’entre donc pas dans la composition du miel qu’elles fabriquent.

abeilleNoireGroix
abeille noire de l’Île de Groix © Groix

conduite de la bettrave fourragère en bio

voici un extrait d’un ouvrage de Michel Ragot sur la production laitière biologique, qui donne des informations très utiles pour la conduite de la betterave bio

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dans l’ouvrage, sont aussi classés selon leur valeur relatives les différents précédents culturaux de la betterave, c’est à dire l’intérêt  qu’un précédent cultural donné représente selon les aspects de protection des cultures, de la valorisation de l’azote et de l’alternance de systèmes racinaires superficiels et profonds

1 = très bon, bonne valorisation du précédent cultural et optimum du point de vue sanitaire
– blé tendre
– blé dur
– orge d’hiver
– orge de printemps

2 = bon, généralement pas de problème sanitaire, mais mauvaise valorisation du précédent
– pomme de terre
– pois
– soja

3 = moyen, quelques problèmes sanitaires et très mauvaise valorisation du précédent :
– tournesol
– prairie > 3 ans (ce point de vue est contradictoire avec l’intérêt environnemental de la betterave)

4 = mauvais ou à éviter
– maïs

5 = très mauvais
– betterave
– colza

extrait de Ragot, M. (2001). Conversion à l’agriculture biologique: le cas de la production laitière. Educagri éditions, avec l’aimable autorisation de l’éditeur, qui signale le remplacement de l’ouvrage par Produire du lait biologique : conversion et témoignages

le projet breizh sukr

Voici l’intention de Bernard Cano pour le projet Breizh Sukr :

« Depuis mes débuts avec mon associée en 1987, qui passent par la relance de la culture du sarrasin en Bretagne (4000 ha aujourd’hui), puis la création en 1992 de la première usine dédiée à la fabrication d’aliments biologiques pour animaux à Janzé près de Rennes (10 000 tonnes en 2010), je me consacre au développement de l’Agriculture Biologique en Bretagne.
Je veux voir les agriculteurs s’émanciper des schémas traditionnels.

J’expose dans les lignes qui suivent le projet auquel je souhaite impliquer les agriculteurs bio présents et à venir. La prochaine grande étape d’une agriculture à échelle humaine consistera, de mon point de vue, à créer les conditions pour la mise en place d’outils de transformation de petite et moyenne taille qui impliqueront les agriculteurs et qui seront empreints d’une éthique exigeante, qui offriront une lisibilité de production locale, fiable, humaine, propice au développement rural.
Notre projet consiste à mettre en place et développer la betterave sucrière bio en Bretagne et de créer un outil de transformation, une mini sucrerie spécialisée dans le bassin de Pontivy.

 
Pourquoi ce projet nous paraît-il pertinent ?

Le sucre bio : un marché grandissant approvisionné par l’importation.
Le marché du sucre bio représente dans le monde une consommation globale de 370 000 tonnes. L’Europe en absorbe 170 000 tonnes et la France atteint un niveau de consommation de 45 000 tonnes. La consommation de sucre bio croît de 20% par an.
En Bretagne, une diversité de transformateurs en utilisent. Certains près de 1500 tonnes, d’autres 700 tonnes, d’autres 40 tonnes…
Le marché du sucre bio est quasiment exclusivement basé sur le sucre de canne. La production de sucre bio est quasi inexistante en Europe. L’Allemagne en produit depuis une dizaine d’années environ 6000 tonnes à partir de la betterave sucrière.

Les outils de transformation existants [à ce jour en France] ne sont pas adaptés
En France, les trois grands groupes de l’industrie sucrière forment un véritable oligopole. De plus, l’industrie sucrière cessera d’être soutenue dans le cadre de la Pac à partir de 2017, ce qui les conduira à accroître leur activité. La taille de leurs usines qui travaillent des volumes de 1 200 000 à 2 200 000 tonnes ne sont pas compatibles avec les règles et les contraintes qui concernent les betteraves issues de culture biologique. La production de sucre de betterave bio s’exclut donc de fait des process industriels existants.

Les sols et le climat de la Bretagne sont appropriés à cette culture
La betterave sucrière est [dans notre imaginaire] apparentée aux paysages des plaines sans fin de la Beauce, du Nord, de l’Est de la France… Pourtant, la betterave fourragère a été cultivée partout en Bretagne et dans toute l’Europe. Cet aliment de noble qualité assurait les éleveurs d’un fourrage abondant et sûr et contribuait à l’autonomie de leur exploitation. Elle connaît un véritable regain auprès d’éleveurs motivés. Des entrepreneurs se sont équipés en matériel de récolte.

Agronomiquement, les conditions de notre terroir sont excellentes, voire meilleures que celles de la plaine de Caen en Normandie où est la plus proche usine en activité. La pluviométrie et les températures douces de notre région sont également de bons atouts.
Pour familiariser les agriculteurs en production biologique de Bretagne avec cette culture, nous avons l’objectif, en 2016, de planter 8 ha dans les différents départements (plusieurs hectares sont déjà programmés dont le lycée Le Gros Chêne de Pontivy). Le but est de créer des vitrines, de parler technique, de donner envie.

Intégrer une nouvelle production fait partie de la marche de l’histoire
Les modèles de production ne sont jamais définitifs. L’agriculture bretonne a connu, au fil des siècles, de nombreuses transformations :
–    les cultures du lin et du chanvre ont  été la base d’une intense activité manufacturière dans toute la Bretagne. Pour exemple, en 1750, il était dénombré 700 paysans tisserands à Loudéac, autant à Pontivy ; pendant près de trois siècles, ces activités toilières ont fait la prospérité de la Bretagne, réputée pour cela dans toute l’Europe et jusqu’en Amérique du Sud ; des cités comme Locronan et les enclos paroissiaux en témoignent ;
–    la pomme de terre fut introduite à partir de 1820 avec réticences puis les bretons l’adoptèrent et progressivement elle devint une culture favorite de la Bretagne. Il y eut même une féculerie à Rohan près de Pontivy qui a fermé en 1970 ;
–    le chou-fleur, l’une des productions emblématiques de la Bretagne, a été cultivé à partir de 1660. Il est à l’origine de la création d’une zone à vocation légumière qui s’étend aujourd’hui sur une grande partie du nord de la Bretagne ;
–    en 1987, je relançais la production de sarrasin en Bretagne et j’allais vendre ce sarrasin en Hollande et en Allemagne. Cette culture avait quitté l’espace géographique de la Bretagne dans les années 1950. Or, le sarrasin couvre, toutes catégories confondues, environ 4000 ha aujourd’hui.
De multiples autres exemples pourraient être cités… L’agriculture biologique fait partie de ces mutations et la betterave sucrière relève d’une action innovante.

Une des vraies alternatives pour le changement du modèle agricole dominant
De grandes mutations sont en cours et l’année 2016 est marquée par une grave crise des productions agricoles de notre pays. Les volumes produits ne s’écoulent pas, les prix bas, toujours plus bas, ne rendent plus beaucoup d’exploitations viables. Cette course à l’hyper compétition fait des quantités de victimes et laisse une vie morose dans le monde rural.
Les agriculteurs sont lents pour faire évoluer et adapter leurs productions. La saturation des marchés et la régression du nombre des fermes traduit cette difficulté à embrayer une mutation de notre agriculture. Les productions végétales, en agriculture biologique, offrent des perspectives réelles et le développement d’une filière de production de betterave sucrière bio et, à terme, la création d’une sucrerie spécialisée mérite que les agriculteurs y portent de l’attention.
En phase avec les attentes d’un nombre grandissant de consommateurs
Une part grandissante de consommateurs, d’individus conscientisés sur les enjeux de l’environnement, à la recherche d’une qualité de vie respectant les équilibres naturels, font le choix de valeurs dans lesquelles l’écologie est prépondérante. Des chaînes de distribution militantes et spécialisées dans l’alimentation bio connaissent des croissances de 15%. Cela démontre qu’il y a une recherche pour une alimentation issue d’une agriculture exigeante, qui définit des limites, une agriculture à caractère local, basée sur des modes de production autonomes, durables, une agriculture où le rôle des paysans a de la valeur.

Des barrières à lever, un « feeling » cultures à développer
La production de betterave sucrière en Bretagne a pour premier préalable d’abattre des barrières mentales. La Bretagne est un pays où la forte tradition de l’élevage a conduit à placer la part des cultures dans un rôle de seconde importance. En dehors de quelques bassins légumiers réputés, la mentalité agricole est caractérisée par une mentalité d’éleveur. Or, on sait que la part des végétaux dans l’alimentation humaine va s’accroître. Cette tendance est déjà amorcée. C’est une réalité flagrante chez les consommateurs de produits bio.

Désherbage : la difficulté technique à dépasser
La perspective de cultiver de la betterave en bio met immédiatement en évidence cette question cruciale. Pour développer les cultures en bio en Bretagne, il va falloir stimuler le sens de l’exigence et de la précision chez les agriculteurs. Devenir capable de cultiver la betterave à l’échelle d’une nouvelle production organisée, c’est acquérir une technicité qui permet de pouvoir envisager toutes les cultures.
En Vendée, un groupe de sept agriculteurs ayant fait sa conversion en bio, illustre bien ce qu’est le « feeling » culture en bio. Ils exploitent 700 ha. Ils sont passés d’un schéma conventionnel très intensif à la mise au point d’un ensemble de productions techniquement très pointues : ils utilisent le GPS dans le bocage vendéen depuis 10 ans. Les cultures, céréales incluses, sont toutes pensées pour être binées si nécessaire. La diversité des productions est grande : céréales, maïs, une gamme diversifiée de haricots et légumes secs, des légumes, de la pomme de terre.
Depuis deux ans, ils s’orientent et se spécialisent dans le quinoa (100 ha) qui leur assure des marges très élevées. Aujourd’hui, ils sont techniquement prêts pour produire de la betterave sucrière.

Alors, en Bretagne, qu’attendons nous ?
Atteindre ces résultats est affaire d’état d’esprit et d’autonomie de pensée. Pour avancer et capter des marchés existants, il est nécessaire que des prises de conscience aient lieu. De cela, il découlera de vraies solutions pour que les agriculteurs trouvent l’envie et le sens à faire un métier qui leur permettra de bien vivre.
Face à l’actuelle vague de 60 000 ha de conversions qui concerne la France dans son ensemble, les agriculteurs bretons doivent réaliser que cultiver quelques céréales de type secondaire ne leur permettra pas de «gagner leur croûte ». Mais s’ils mettent la barre des compétences techniques plus haute pour se mettre à niveau avec la technicité indispensable à la conduite de cultures telles la betterave sucrière qui est du même ordre de difficulté que les légumes plein champ, ils se garantiront et s’assureront de belles perspectives pour envisager une diversité de productions rémunératrices et des débouchés durables.

Un projet extensible à d’autres régions
Je suis convaincu que le développement de la filière betterave sucrière bio en Bretagne sera un courant de production précurseur en France et que d’ici 10 ans, d’autres mini-sucreries bio ancrées dans des bassins de production régionaux verront le jour.

Et à d’autres produits
A cela viendront s’ajouter des activités connexes à valeur ajoutée, telles la production de levures bio dont l’utilisation deviendra obligatoire chez les transformateurs bio, [comme par exemple en panification]. »

test bêche

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prélèvement d’un bloc de sol pour le « test bêche »

un premier test bêche a été réalisé le 3 mars sur une parcelle du LEGTA de Pontivy qui est actuellement occupée par une prairie de ray-grass hybride et de trèfle violet et sera semée en betterave fin avril, il permet d’avoir un point zéro de référence pour voir l’évolution du sol après la culture et récolte de la betterave

le test bêche est un des outils d’évaluation de la qualité biologique des sols par l’analyse de la population des vers de terre, et permet en plus d’observer la structure

dans cette prairie, à la profondeur échantillonnée (25cm), le sol est d’une belle couleur brune homogène, la structure à dominante grumeleuse, donc bien pourvu en vers de terre

les vers de terre ont été récoltés pour être déterminés par Sarah Guillocheau  de l’OPVT basé à de la station biologique de Paimpont

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bloc de sol extrait sur une profondeur de 25 cm

 

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sur la bâche : analyse de la structure du sol et récupération des vers de terre pour la détermination de la diversité spécifique

carte et convention pour les essais de culture

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carte des agriculteurs engagés, avec ci-dessous le lien vers la version dynamique et la légende

http://umap.openstreetmap.fr/fr/map/essais-de-culture_80631?scaleControl=true&miniMap=true&scrollWheelZoom=true&zoomControl=true&allowEdit=false&moreControl=true&datalayersControl=true&onLoadPanel=caption&captionBar=true&datalayers=187460#8/48.069/-2.384

 

CONVENTION POUR DES ESSAIS DE PRODUCTION DE BETTERAVE SUCRIERE EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN BRETAGNE

BREIZH SUKR : LA FILIERE SUCRE BIO EN BRETAGNE

Bernard CANO, gérant de la société Milin Gentieg actuellement porteur du projet Breizh Sukr, veut promouvoir le développement de la culture de la betterave sucrière en Bretagne et associer des producteurs en agriculture biologique à des essais culturaux dans le cadre d’une démarche volontaire et non commerciale dans un premier temps.

Les agriculteurs qui se joignent à cette initiative le font par esprit d’initiative, de challenge et efficacité, le but étant de diversifier les productions et d’assurer des débouchés durables et rémunérateurs à l’agriculture biologique en Bretagne. La nature de cette convention repose sur un engagement moral.

Cette convention a pour objectif de définir, dans un cadre simple, la relation entre le producteur et la société Milin Gentieg. Elle n’est pas formelle. Il n’en découle réciproquement aucune obligation commerciale ou technique.

Le producteur qui souscrit à la mise en œuvre de ces essais, confirme sa volonté de :

  • cultiver la parcelle selon le cahier des charges de l’agriculture biologique
  • s’appliquer à mener une conduite de culture techniquement et agronomiquement soignée
  • permettre un suivi annuel de la population de vers de terre
  • permettre à des visiteurs d’accéder à la parcelle et de favoriser leur accueil, de les renseigner
  • transmettre les résultats de ses observations de conduite de culture et une pesée de la récolte après arrachage
  • aucune obligation financière ne lie les parties et le producteur de betteraves se chargera d’écouler librement sa récolte
  • les semences lui seront fournies par la société Milin Gentieg qui se charge de les obtenir. Elles sont de qualité non traitées et enrobées d’un enrobage neutre et utilisables en agriculture biologique à titre dérogatoire car il n’existe pas de semences de betterave sucrière certifiée en agriculture biologique
  • la quantité pour un hectare est de 136 000 graines. Le conditionnement du semencier est une boîte de 100 000 graines
  • les semences sont facturées à prix coûtant pour la somme de 110 € H.T. la boîte de 100 000 graines soit 150 € H.T. pour un hectare.

Le projet Breizh Sukr a pour finalité de développer une sucrerie spécialisée pour transformer une production de qualité réelle issue de la région Bretagne.

nous préparons les semis du printemps 2016

Nous organisons les premiers semis de betterave sucrière biologique en avril 2016  afin de mener des expériences grandeur nature dans des secteurs variés de Bretagne et y expérimenter la diversité des nos sols. Nous sollicitons des agriculteurs motivés et compétents, favorables à la diversification des productions.

La culture de la betterave sucrière en Bretagne ne recèle que des avantages : une climatologie favorable, la qualité des sols, et la présence des élevages pour la matière organique.

C’est l’occasion d’identifier les finesses à maîtriser dans la technique de culture et du désherbage selon les divers stades de croissance, d’effectuer des mesures de taux de sucre, de quantifier les rendements, de familiariser les agriculteurs avec la culture qui deviendra présente dans leur voisinage, comme la betterave fourragère le fut auparavant dans les fermes traditionnelles.

Les récoltes des premières mises en culture seront écoulées auprès des éleveurs bovins laitiers et viande bio.

Un accueil sera prévu pour informer les agriculteurs  lors des opérations de binage, et sera une occasion d’échanges autour de cette expérience.

Ces expérimentations seront aussi l’occasion de faire un point zéro de la biologie des sols à travers l’indicateur vers de terre.

L’image de la betterave sucrière est fortement associée aux cultures intensives des grandes plaines de Beauce, du Nord, et de l’Est de la France, ces premières cultures auront aussi pour effet d’ouvrir la perspective d’une production locale biologique attendue par les transformateurs et les distributeurs d’aliments biologiques bretons.

Nous pouvons être inspirés par le développement de la culture du quinoa qui se développe actuellement en Vendée et en Mayenne, qui traduit le franchissement d’une barrière mentale qui a pu représenter un obstacle au départ.